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KARATE-DO

Gichin FUNAKOSHI

Gichin FUNAKOSHI fondateur du karate-do Shotokan

 

Le karaté est un art martial japonais d'autodéfense à main nue dont le berceau originel est l'île d'Okinawa. Il faut savoir que le Japon n'a connu l'écriture que très tardivement et que la tradition orale s'est prolongée, dans certains domaines, jusqu'au 19e siècle. Ajoutons qu'à Okinawa, les entraînements se sont souvent déroulés dans le plus grand secret et que la bataille d'Okinawa en 1945 a eu pour conséquence la destruction presque totale des archives de l'île. C'est pourquoi les documents sur les arts martiaux japonais, le karaté d'Okinawa en particulier, sont rarissimes et les historiques, que chacun recopie sur le voisin, largement sujets à caution.

Les premiers écrits modernes sur le karate-do sont dus à la plume de Gichin Funakoshi en 1922. A cette époque, Funakoshi signait ses poèmes du pseudonyme « Shoto » (le vent dans les pins). Le dojo qu'il ouvrit au Japon après avoir quitté Okinawa fut baptisé « Shotokan » (la maison de Shoto). Ce nom est resté pour désigner le style de karaté enseigné par Gichin Funakoshi. Les principaux autres styles historiques sont le Goju-ryu, le Shito-ryu, le Uechi-ryu et le Wado-ryu, mais aujourd'hui leur nombre est devenu pléthorique.

Le Shotokan-ryu, sans exclure les apports intéressants des autres styles, et le goshin budo élaboré par Soke Shogo Kuniba (1935-1992) constituent la base de l'enseignement du Goshin Budokai pour sa forme technique. C'est à Patrick Tamburini (1949-1996), dont la haute compétence et l'ouverture d'esprit furent unanimement saluées, que nous devons cet ensemble martial qui transcende tous les styles. Néanmoins, notre pratique actuelle, malgré les apports indéniables des maîtres précédemment cités, s'inspire plutôt de Sokon Matsumura (1797-1889) dont la maîtrise martiale et les qualités spirituelles n'ont jamais été égalées.

Si « KARA-TE » veut dire « main vide », « DO » signifie « voie ». Voie vers l'expertise technique et la maîtrise de l'esprit qui la conditionne ; ensemble qui conduit naturellement à l'épanouissement, au bonheur, au nirvana diraient les bouddhistes. L'humanité, depuis son origine a toujours été en quête du bonheur et c'est un des éléments qui la différencient du monde animal. Le terme « DO », que l'on retrouve accouplé à de nombreuses activités japonaises, est la version zen de cette universelle recherche du bonheur.

Proposons une définition du bonheur : le bonheur, c'est l'harmonie ; c'est-à-dire l'absence de conflit. Avec les autres mais surtout avec soi-même.

Gichin FUNAKOSHI affirmait : « Le karaté est fait pour ne pas servir ». « Combattre est déjà une défaite » disait tel autre maître. Tous sont unanimes ; même si le karaté peut permettre de résoudre « techniquement » un conflit, la véritable maîtrise s'observe dans la capacité à éviter le conflit.

En fait, la perfection technique doit nous conduire à la sérénité, voire l'ataraxie, donc à la disparition de toute inquiétude, peur ou angoisse, sources de l'agressivité et des réactions impulsives. Le karaté est une méthode de combat ; le karate-do est une recherche d'épanouissement dont le support est la technique du karaté.

Au Goshin Budokai, nous savons que la technique n'est qu'un véhicule vers le bonheur, mais la négliger serait une erreur. C'est dans l'effort d'un incessant et dur travail de maîtrise technique que l'esprit s'élève.


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