GOSHIN-BUDO
LA défense
PERSONNELLE SELON SOKE SHOGO KUNIBA
Soke
Shogo KUNIBA fondateur du GOSHIN-BUDO
Shogo
KUNIBA est né en 1935 près du mont FUJI. Dès 1940, il fréquente
assidûment le dojo de son père. Toute sa vie sera consacrée à la
pratique des arts martiaux : karate-do, aikido, judo, iaido,
kendo, kobudo.
Ayant conscience que le karaté, dans sa version moderne, n'exploitait
pas toutes les
possibilités de défense et ne répondait pas à toutes les formes
d'agression, Shogo KUNIBA entreprit le développement
d'un art martial complémentaire : le goshin-budo. Entièrement
dédié à la défense
personnelle, celui-ci utilise des techniques de projection (avec
utilisation
judicieuse des leviers et des déséquilibres pour limiter la force
nécessaire),
de saisie et de dégagement, de luxation, de contrôle,
d'immobilisation, de pression de points douloureux, etc. Il est conçu
pour qu'une personne frêle puisse maîtriser un
adversaire plus lourd ou plus grand et s'intègre harmonieusement à la
pratique
du karaté.
Soke Shogo KUNIBA a reçu, au Japon, la reconnaissance suprême : il
a été élevé à la dignité de « trésor vivant ». C'est lui que
les autorités ont choisi pour
illustrer l'article « karaté » de la grande encyclopédie
japonaise. Sa disparition, en 1992, a profondément attristé la
communauté des arts martiaux. Le nom de notre club, directement dérivé
de « goshin-budo », est un hommage à sa mémoire.
A sa mort, en 1992, la fédération japonaise de karaté l'éleva au
grade de 10e dan, honneur rarissime,
puisqu'on ne dénombrait à cette date que quatre 10e dan
(tous décédés).
Jacques
SERISIER, qui s'est entraîné pendant cinq ans avec Shogo KUNIBA, a
poursuivi
dans le cadre de notre association, le Goshin Budokai, l'enseignement
du goshin-budo. Bien que le nom officiel soit aujourd'hui
KUNIBA RYU GOSHIN DO, nous avons conservé le terme goshin-budo
qu'utilisait Shogo KUNIBA lors des
entraînements car notre pratique se différencie de celle
de ses nombreux successeurs sur plusieurs points. En effet le goshin-budo
était dès l'origine conçu
comme un système évolutif et les sensei qui se sont inspirés de
son
enseignement ont tous évolué dans des directions différentes. Ainsi
avons-nous enrichi le goshin-budo de techniques de chin-na
et d'idées intéressantes fournies par différents experts japonais, mais
toujours dans un souci de cohérence philosophique, éthique,
stratégique et dans le respect des idées fondatrices de Soke Kuniba.
Il
ne s'agit donc pas d'une quelconque « self-défense » qui
compile de
façon anarchique des techniques issues de différents arts martiaux mais
d'une
méthode de défense personnelle très complète, structurée et cohérente.
En effet,
l'ensemble karate-do et goshin-budo constitue un
véritable art martial efficace et réaliste qui
permet d'acquérir une grande sérénité grâce à un travail en profondeur
sur le mental en parallèle à la progression
technique.
De
nombreux systèmes de défense personnelle ont été élaborés et sont
présentés
au public à grands renforts de publicité. Lorsqu'on a éliminé les
techniques trop spécialisées, les approches
superficielles et les produits de
pure arnaque, il nous reste quelques méthodes présentées par des
experts
apparemment compétents mais dont la finalité ou la difficulté ne
correspondent pas aux besoins ni aux moyens du
citoyen Lambda. Finalement, il est difficile de trouver un
bon cours de défense personnelle.
D'autre part, ces méthodes sont le plus souvent présentées comme des
systèmes autonomes ; sans doute
pour suggérer un apprentissage rapide. Pourtant,
tous ces experts ont de très solides connaissances dans divers arts
martiaux
traditionnels. C'est cette base d'art martial, plus que la gestuelle
typiquement
défense personnelle, qui les rend efficaces. En effet, les cours dits
de « self-défense » se préoccupent
surtout du geste alors que l'art martial y ajoute de nombreux
paramètres qui
s'avèrent indispensables à une réelle efficacité. On notera en
particulier la maîtrise du
mental sans laquelle aucune technique ne fonctionnera. Tout cela
demande du
temps ; si l'on
prétend vous rendre efficace dans un bref délai, n'y croyez surtout
pas. C'est
pourquoi Soke KUNIBA, fondateur du goshin-budo, affirmait que
la défense personnelle devait
se construire en complément des indispensables bases d'un art martial.
D'ailleurs, à l'origine, les arts martiaux sont des méthodes
d'autodéfense ; c'est dans cet esprit que nous pratiquons le
karate-do et le goshin-budo
dans notre dojo puisque aujourd'hui nous les avons intégrés dans un
même ensemble martial efficace dans toutes les situations.
Attention,
l'art martial doit respecter le cadre législatif de la légitime
défense, mais la loi et la jurisprudence ne sont pas semblables
dans tous les pays. Quand on voyage, mieux vaut faire preuve d'une
grande
retenue en cas d'agression. Toutefois, lorsque notre intégrité est
menacée,
il convient d'être prompt dans la réplique ; les morts n'ont pas
le
loisir de se
défendre devant la justice. Cependant, la réponse doit toujours être
proportionnée à l'importance de l'agression ; c'est la base
juridique sur
laquelle la plupart des pays ont développé leur législation en la
matière.
En bref, comportons-nous en individu intelligent, pas en sombre brute.
Se défendre est légitime ; se faire justice
ou se venger est prohibé.
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